Maintes fois j’ai maudit
Mon ascenseur en panne,
De même qu’Elodie,
ma voisine mélomane.
L’un qui pète les plombs,
toujours en fin d’semaine,
L’autre qui écoute à fond
Son idole Beethoven.
Midi un p’tit bonjour
Devant les boites Ă lettres.
C’est beau le contre-jour
Sur une robe champĂŞtre.
Nous remontions ensemble
Et voilà qu’au septième…
Ciel ! voilĂ que tout tremble,
Y aurait-il un problème ?
C’est la panne, lui dis-je
En pressant sur l’alarme.
Son visage se fige,
Essuyant une larme.
Seriez vous donc claustro ?
Ou bien je vous fais peur ?
Elle Ă©clate en sanglots.
Quand vient le dépanneur ?
Il est tout juste midi,
C’est l’heure du déjeuner,
Propose Ă Elodie
Un pique-nique spontané.
Arrivé au dessert
Sur sa robe si courte,
Un mouvement de travers
Renversa son yaourt.
Elle ignorait qu’je sache
Que j’étais un homo.
J’ai nettoyé sa tache,
Sans ma lessive Omo
J’ai eu beaucoup de veine
Grâce à cette phobie,
J’ai aimé Beethoven
Et su que j’étais….bi !
Papy Robert
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"quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper" (proverbe tibétain)