Amoureuse de la pauvreté, elle sait où trouver les martyrs
Et la main d’œuvre nécessaire au développement du chaos,
Comme un ado mal dans sa peau qui userait de terreur en groupe,
Loin de son antre, pour assouvir sa passion de la croupe,
Dérive malheureuse malmenant la tendresse,
Mieux vaut encourager la force que la sagesse,
Commanditer la ruse, cousine de l’ambition
Qui se propose à toute sexuelle prétention,
Rôdeuse par principe autour du sujet,
Evaluant la mission, elle use de son nez,
Etincelle dans la poudre, préfixe à canon.



On ne peut pas laisser une putain païenne à demi nue
Se moquer de l’ordre, railler l’autorité suprême,
Il est incontestable qu’une leçon lui apprendrait à garder sa place,
A laisser faire la puissance, rouleau compresseur des âmes et de la conscience,
Sans juge qualifié pour mettre en doute la démarche,
Seule réponse plausible à cette catin aguichante
Repoussant les assauts verbaux puis militaires
Quand, pour faire taire, le viol reste une solution,
Les besoins personnels dépassent bien les lois,
Les préjugés se fardent des couleurs du non droit,
Criminel est celui qui pointe alors du doigt,
Sans remettre à demain, fait obstacle par choix,
Le courage n’est plus l’allié du journaliste
Lorsque pour résistante, il écrit terroriste.



Il faut flatter le côté obscur du vice avide de sexe et de liasses,
La fortune de pouvoir annexer, détruire, s’accaparer le bien d’autrui,
Fait vibrer les faibles aussi, devant leur poste de transmission,
Concernés pour se sentir moins laids, se scandaliser discrètement,
Marquant l’instant de leur mécontentement entre le thé et le dîner,
Ils savent bien qu’ils en tireront profit,
Ce malheur salutaire jette dans l’oubli tant de soucis,
Pauvres humains pétrifiés sous l’emprise de la lâcheté
Alors que dehors, la victime se rend,
En proie à la douleur, au dégoût du moment,
Résignation humaine malgré l’espoir latent
D’une aide à un être en extrême détresse
Dans la grisaille et la mitraille des promesses,



Il faut casser la volonté en ruines, lui faire voter ce que l’on souhaite,
Organiser lutte et répit tout en se goinfrant de victoire,
De plaisir arraché sur le sol d’un trottoir,
Le corps d’armée encore tremblant après l’acte inévitable,
Souiller sans regrets l’esprit libre pour qu’il ne soit plus admirable,
Volonté ou indifférence du décideur, chef en goguette,
Président en complet veston refermant d’un geste sa braguette,
Expliquant aux témoins choqués que la guerre n’est pas un jeu,
Qu’il ne faudra pas se rappeler de ces souvenirs malheureux,
Noires idées assassines qui installent l’obéissance,
Quelqu’un récoltera sans heurts le fruit de la dépendance,
Dissimulé derrière un marché survivant,
Coupable matrone, habituée des cimetières,
Armée de stratégies qui corrompt les esprits,
La violence se paye cher.

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Yvan Racine Courtois
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