En sursaut l’escargot
Malmené
Par tant de bruit
De soupirs et membres
Relâchés,
De sauts allègres,
Sortit
De sa coquille entres deux brindilles
Contracté,
Se traina longuement
Au fond d’une alcôve crasseuse
Surmontant
Une cheminée Souffreteuse
Il ouvrit
Enfin
Ses deux grands yeux bleus
Piqués des souffles du feu
Et entrevit
Larmoyant,
L’homme
Se soulever et se diriger
Vers un tabouret miteux,
Poussiéreux,
S’assoir,
Péniblement
Et en un seau de bois serti de lanières
De fer rouillé,
Plonger
Ses deux mains terreuses
Boire, soulagé
Puis suivre
De ses yeux apaisés,
Blême
Le cheminement des flammes
Arpenteuses
Contre les pierres
Dessinant
Par intermittence
Des ombres
Lancinantes Rompues par des reflets dorés
Que des tisons
Animaient
En fréquence
Et chevauchait, contre les pierres
Le feu, et les ombres
Qui au dessus des yeux de
L’escargot
Fulminaient,
Au fur et à mesure
Que le bois se consumait
Dansaient
S’emballaient
Crépitaient
Laissant apparaître la pierre,
Sa blancheur,
Parfois,
Ses noirceurs
Souvent ;
L’homme vacilla puis s’endormit,

Pesant.






A suivre : L’appétit de l’escargot.