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A l’ombre des haciendas en l’Espagne
Me hante un doux souvenir qui m’empoigne,
Le regard noir d’une jeune femme qui danse
A l’épaule frêle marbrée au vent se balance.
Un javelot d’amour à ces corps enlacés
Le soleil de la jeunesse au feu des jours,
Ressac immortel passé du temps effacé
Un cri jeté sur le brasier ardent toujours.
A ces seins embrassés un enfant de vingt ans
L’onde chaude d’un oubli comme ravivé,
Suspendu aux promesses des mots de sang
A ma bouche rouge des poèmes avivés.
Porter ton calice Ă mon lit de rĂŞves
S’enfuit au sable étouffé d’un chant de mer,
L’image insolente d’un baiser amer
En robe fugace de mémoires brèves.
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Oubli, vaincre l'addiction.