Dialogue entre le loup et l’agneau
-Bon ! L’agneau bêlant, dit moi ce qu’on raconte,
Il parait que j’aurais commis une infamie ?
Plagié ce Lafontaine dans mes derniers écrits,
Comme un sale voleur, un vilain plein de honte ?
-Mais non sire le loup, il ne faut vous fâcher,
Vous savez bien qu’ici, n’ait le droit de pensée.
Je dois juste vous dire, si vous avez copié
Je ne sais pas comment, n’en ai aucune idée.
-Comment ! Tu ne sais rien ? Allez racontes moi !
-Si ! Mais je veux parler, devant mes avocats.
Car vous comprendrez bien le comment du pourquoi,
Je ne tiens pas ce soir Ă servir de repas.
-Cela est il si grave, aurais tu peur de moi ?
-Non ! Non ! Messire loup, oui, mais de vous Ă moi
Monsieur de Lafontaine avait fait autrefois,
Une fable qui semble ressembler par ma foi,
A celle dont vous fîtes cadeau sur l’oasis.
-Je n’ai rien parodié l’agneau !! Qu’on se le dise !
Babines retroussées, le loup ses dents, aiguise.
-Ne vous méprenez pas, surtout pas de bêtises !!
Je ne suis du complot, j’ai vu de la lumière
Les autres animaux s’enfuyaient ventre à terre,
Mais moi je suis resté bien que sachant naguère,
Vous ayez dévoré bon nombre de mes frères.
-Passons sur ce sujet ! dit le loup mal à l’aise,
Ce n’était pas possible comment aurai-je fait
Avoir pu dévorer tes frères, ces méfaits,
Tu dois les inventer ! Encore une fadaise.
-Pas du tout Sire loup, monsieur de Lafontaine
A Ă©crit des tirades et autres fables vraies.
-Tu parles de réel, lui avec sa bedaine,
Mangeait plus qu’à sa faim, agneaux et agnelets.
-Oui mais Messire loup, les trois petits cochons
-Quoi !! Je n’y suis pour rien si les trois ptits cochons
Se sont fait dévorer par les miens sans façon
Ils étaient en colères, affamés et grognons.
Ils n’avaient pas à aller asticoter le loup
Je lui donne raison à ce loup après tout.
-Oui mais, le loup et le chien, dites qu’en pensez vous
-Le loup le chien ! L’agneau ! Dis, tu cherch’ les coups ?
-Que nenni Sire loup, je ne veux vous médire
Voyez je suis tout seul et ce n’est pas peu dire.
Que je tremble de peur devant vous noble Sire
Mais je viens en ami, non pour me faire occire.
-Bon que veux tu savoir dépêches toi allons !
-Euh sur le loup et le chien, il n’y a rien à dire,
Si ce n’est qu’elle semble assez, bon je transpire
-Aurais tu peur de moi dit le loup sans sourire.
Qui sont ses mécréants ! Dis moi je reste calme
Qui osent me défier avec leurs états d’âme.
-Je ne sais sire loup, moi de vous, je suis fan
Et vos drôles d’histoires finissent point en drame.
-Sais tu que la mémé m’a laissé Chaperon ?
Je ne l’ai point mangé dit le loup sans façon,
Pourquoi l’aurai- je fait donne moi la raison.
-Je ne sais pas Messire, sans doute ĂŞtes vous bon ?
-Et puis a-t-on idée d’envoyer dans les bois,
Une jeune et jolie damoiselle dit moi.
La forêt m’appartient ici je suis le roi !
-Mais Sire loup c’est vrai, croyez, n’en doutez pas !
-Mais sais tu donc l’agneau que ce cher Lafontaine
Avais pris comme maître Esope le Phrygien ?
Que ses fables ne sont et pas plus que les miennes
Des idées qui voyagent dans le temps c’est certain.
-Oui mais répond l’agneau, êtes vous sur de ça ?
-Bien sur dis que crois tu ! Douterais tu de moi ?
-Non bien sur Sire loup, n’y songez même pas.
-Bon alors dit le loup tu peux rentrer chez toi
Et va dire Ă la ville que Chaperon est lĂ ,
Qu’elle est auprès de moi, ne la mangerais pas.
-L’incident est donc clos dis l’agneau cette fois.
-Oui lui répond le loup ! Maintenant tire toi
Avant que ne regrette et te mette au menu
Vois Chaperon m’appelle et me dis calme toi
-Je file sans attendre, une prochaine fois ?
-Il n’y en aura pas ! Te dévorerais cru.
Le loup 14 janvier 2008
PS : voir Esope dans un recueil de fables de Lafontaine édité en 1881 par Alfred Mame et fils à Tours (Indre et Loire) que je conserve comme une relique !!
Le loup
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