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Expéditeur Conversation
INRI
Envoyé le :  17/11/2007 8:03
Plume de platine
Inscrit le: 16/11/2007
De: Ribérac
Envois: 2278
Légende
I
Dans ce grand lit, en draps de soie
Ce lys blanc, pur, dort paisiblement.
Sa bouche sourit aux grandes joies
Données par les rêves d'errements.
II
La lune qui entre, caresse un visage
Faisant pâle, comme celui d'un mort.
Un être blanc, un fantôme sans age,
Vivante, mais son rêve la déshonore.
III
Ses paupières s'ouvrent dans la nuit
Ce corps nu, qui se lève et s'accoude
Drapé par la soie, s'envole sans bruit,
A cette fenêtre, illuminé par la foudre.
IV
Des yeux absorbent le feu qui dévore
La forêt d'ombres rouges, mouvantes.
Souffle chaud, entrant dans les pores
Chantant les cris des joies exaltantes.
V
Elle plie ses genoux, le visage couvert
Avec ses mains blanches, diaphanes.
Silencieuse prière, sortie d'un univers
Rouge et noir, des fous mégalomanes.
VI
Ô vous les feux du ciel, dieu de nuits,
Toi, sa mère, la lune si triste et froide,
Laisse descendre, ici, à moi, le fruit
De ton amour maudit, rempli d'effroi.
VII
Mon prince, roi enchaîné aux flammes
Eternelle douleur, destinée des titans,
Celui que tout l'enfer aime et acclamé,
Toi, le roi du feu, l'éternellement géant.
VIII
Le feu qui cesse a faire danser l'ombre.
Et une seule étoile brille dans le ciel noir,
Tournoyant dans un vent froid et sombre.
L'étoile tombe et, elle s'éteint sans gloire.
IX
Le feu devient noir la ou l'étoile s'abatte
Et ou prend forme son corps nu, d'opale.
Vision d'enfers, qui ne cesse d'accroître
En s'approchant vers la blonde vestale.
X
Des yeux de braise entourés d'albâtre
Les longs cheveux flottent dans le vent.
Son visage pris dans une aura bleuâtre
Perce la nuit, comme un soleil levant.
XI
Une voix sortie des profondes cavernes
Raisonne, fait vibrer les âmes et la chair.
"Tu as appelle, jeune branche de verne,
Et je suis là, venu à toi, pour toi, sur terre.
XII
Néant s'appelle le Dieu qui est mon père,
Et mère m'est celle qui garde les étoiles.
Pourtant je suis la, emmené par ta prière
M'éclipsant en hâte, des terres impériales.
XIII
Femme mortelle, que vaut-elle ta prière ?
Immortel moi je suis, dans mon purgatoire.
Et comment voudrais-tu, que cela m'agréé,
Quand mon cœur se brise a ton soupire ?
XIV
Sacrifier tout cela sur l'autel de quel dieu
Béni, maudit, pourquoi l'accepterais-je ?
Pourquoi maintenant devrais-je dire adieu,
Et plus jamais penser qu'a tes doux jeux ?
XV
La fille regarde cet être titanesque et sourit
Lèvres entrouvertes qu'appellent un baiser.
Elle ressent la douleur du cœur qui palpite
Pour ce fils des ténèbres, ce si triste hère.
XVI
Laisse ton monde de douleurs incessantes
Viens dans mes bras, je me donnerai a toi.
Un vrai bonheur a deux, sans les attentes,
La dans ma vie, mon monde, sous ce toit.
XVII
Pris ensemble dans les chaînes d'amour,
Enserrés l'un contre l'autre, une belle vie
Sans mensonges, mais aimer sans détour,
Un homme et une femme, une douce folie.
XVIII
Tu me demandes l'éternité pour un instant
Un baiser et, la chaleur pure de tes seins,
Pour le creux doux de ton corps si tentant,
Quitter les Dieux, sont ceci tes desseins ?
XIX
Soit ! J'accepte d'être servant, ô prêtresse,
Pour l'amour, j'accepterai donc être mortel !
Je manderai la mort, cette triste prouesse,
Et je serai, ton ombre, dans ce froid castel.
XX
Je pars pour revenir a toi ange des fleurs !
A ces mots la, les feux s'allumèrent, vives
Autour de l'être tenant tous ses bonheurs,
Et le voit partir, au loin, vers d'autres rives.
XXI
L'éternité passant comme une seconde
Il arrivait enfin, face au néant, son père.
O, toi, Dieu, je veux quitter mon monde
Ou depuis des siècles, immortel, j'erre.
XXII
Fils, tu demandes la mort contre l'amour
D'une femme mortelle, faite de chair ?
Quelle folie douce ta bouche discoure,
Comment pourrais tu subir ce calvaire ?
XXIII
Regarde au castel ta fiancée mortelle,
Déjà dans la chaleur des bras humains
Qui l'emmènent heureuse à la chapelle,
Mourir voudrais-tu pour ces lendemains ?
XXIV
Nulle autre vie, pour toi n'existe mon fils !
En maître éternel des flammes tu vivras,
Fantôme blanchâtre et pur comme le lys
Ici est ton monde, ici, au bout de tes bras.
XXV
Jamais tu ne pourras retourner en mortel
Etre de feu, s'éteindre pour une caresse ?
La vie est un passage qui mène à l'irréel,
Où la tourmente n'y trouve pas de cesse.
XXVI
Toi, Père, pourquoi m'attaches toi à ce sort
Maintenant, je voudrais tant pouvoir aimer.
Ce qui me brûle l'âme ne sera jamais mort
Et sur l'autel païen, son corps, pouvoir prier.
XXVII
Mais ton désir est loi sur notre petit monde
Et mon cœur triste je vais te le soumettre.
Le sang et le feu mon amour fané, inonde
Déversent cette douleur sur ce fragile être.
XXVIII
Je partirai, mon âme morte, lui dire adieu,
Prendre ses mains, revoir son doux corps,
Noyer le regard, dans le bleu de ses yeux,
Et m'en aller, sans regarder ses pleurs.
XXIX
Fils, tu oublies le sable du temps, fuyant,
Pour elle. Ce temps qui ne s'écoule pas
La, dans ton monde, il est un trou béant,
Il entoure et attend, maîtrisant son espace.
XXX
La retrouver, tu ne pourras plus mon fils,
Car la vie passe, est courte, éphémère.
Oublie et, pars, l'éternité tuera toujours
La vie, des pauvres hommes…


Novembre, 2007
Honore
Envoyé le :  17/11/2007 8:58
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39527
Re: Légende
Ta légende en trente psaumes dont les rêves noirs et blancs s'enchevêtrent et se confondent nous font participer à un jeu de vie et de mort tourné vers l'éternité.
HONORE
INRI
Envoyé le :  17/11/2007 13:27
Plume de platine
Inscrit le: 16/11/2007
De: Ribérac
Envois: 2278
Re: Légende
C'est l'objectif inavoué ! Et au peu de chose que nous sommes devant l'univers. Merci
louveblanche
Envoyé le :  19/11/2007 10:06
Plume de platine
Inscrit le: 25/4/2007
De:
Envois: 3975
Re: Légende
bel enchainement d'idée ou le noir et le blanc se marient parfaitement
vraiment très joli, bienvenue sur oasis
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