La négresse d'ivoire
S'est assise sur un siège de tram
Sur son visage impassible
De marbre noir
La tristesse en blanc
Laisse ses nuages racés de veuve.
Elle accroche le contre-jour
D'un faux jour d'hiver
Froid
Entre les palmiers sauvages
Et les rives farouches
De plages vierges.
Cette négresse a des airs de reine
A son cou balancent des colliers d'or
A ses oreilles des pierres rares
Tandis que sur le siège de plastique
Mou
Qu'aucune chaleur ne réchauffe
Les blancs s'espacent.