Ombres
Dédié à Tilila et Ziri,enfants de feu Ali Sidqi Azaykou
Les astres sont témoins des nuits obscures
La lune se fait rare au seuil des cieux
Mon dieu!Me dis-je;elle part à l'aventure
Me lâchant à mon insu sur les lieux !
Jamais la terre ne se verra en crues
Les cieux balancent au silence le refus
Des sillons,ils ont opérés
A même d'assoiffés prés
Pourquoi me trahit la parole quand je dis
N'avoir nulle récolte sur la terre d'autrui ?
Mon oeil ne tarit quère et j'ai reconnu l'indice
Le lieu du guet s'est écroulé en délabré édifice
L'eau depuis lontemps manque et les gens
Ne font plus qu'épier de près d'autres gens
Moi,mordu par le céraste,je ne le serai jamais
Son poison en coeur sève de vie,il a entamée
Si elle ne se dresse sur sa racine;existe-t-elle, la fleur?
S'il se lève le soleil sur les chemins cache les hauteurs
Nous sommes loin des lumières d'antant
Pourquoi me fait défaut la parole quand je dis
Moissonnons allons glanons de notre champ
Le Bien même sans y avoir remis de semis ?
NB: Poème extrait du recueil"Timitar"(Signes) de feu Ali Sidqi Azaykou
Traduction de tamazighte(berbère) par Farid Mohamed Zalhoud Amedyaz
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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