J'ai rêvé de toi
J'ai rêvé que tu étais là .
Alors que tu es mort, déjà mort...
Alors que ce putain de sort
A voulu que tu ne sois plus
Et puis, Ã l'aube il a tellement plu
Dans les ravins de l'isolation
Que je ne suis que sol pourri d'inondation.
Pour toi, j'ai imaginé tellement de vagues,
J'ai voyagé tellement loin sur les dagues
Des souvenirs de glace, des chants trépassent.
J'ai aimé tellement longtemps ton coeur effacé
Et puis, j'ai pleuré tellement fort sur ta pierre
J'ai visité tellement souvent ta triste bière
Que j'ai déchiré les voiles des désirs
Que le goût du jour m'abandonne et expire...
Mais, finalement, finalement,
La vie est tellement intense
Que sa fièvre m'enchaîne à l'existence.
Et ses rires en astres sont tellement mélancoliques
Qu'ils m'envahissent de forêts poétiques.
Et le ciel, rivière merveilleuse.
Percée de milliards d'amours audacieuses.
Comme j'aime la folie des mots, ce royaume
Qui me hante tel un poète fantôme.
Je ne t'oublierai pas
Et la vie non plus ne t'oubliera pas.
Tu seras pour elle, pour les autres, tous ces oubliés
Le ruisseau angélique des arbres délie.
Et tous les miroirs, tous les coquillages,
Que tu as déposé en sauvage,
Dans mes nuits cristallines
Resteront mes plaines heureuses, mes collines.
Je me souviens de toi comme
Des trente mille cavaliers blancs de l'automne
Que le temps chasse à coups de néant
Mais dont le sourire reste le géant,
Qui habite mes coeurs imaginaires
Qui boivent les notes héroïnaires,
Inventées pour toi et pour moi aussi
Juste une vie noyée dans la poésie.
Isabelle 12/09/2004
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Prenons le temps de regarder autour de nous,
Il y a tellement de jolie choses
Que le monde nous offre et que nous ne voyons pas.
ouvrons notre coeur.
Isabelle