Dans ce corps encor meurtri que je ne sens plus
je sais y-a t-il seulement une issue ?
fripée froissée comme un vieux tissu
dégoûtée par tant de haine brisée perdue
ecorchée vive et presque tordue
cette bête qui me ronge jusqu'aux tripes
le tourment incessant qui en moi s'agrippe
un vieil arbre dont les branches se cassent
et voilà cette noirceur qui me tracasse
je suis cette femme sans joie lasse


le goût à rien la vie devient amère
et lentement l'espoir se noie dans ses prières
d'une odeur nauséabonde c'est immonde
je ne peux plus vivre dans ce monde
l'envie de me détruire en finir pour toujours
pour ne plus jamais voir de nouveaux jours

dire adieu à ce tourment perpétuel
ma souffrance est un roman éternel
un venin qui se faufile et s'enfile
dans mes veines qui s'imprègnent et file
elle que j'ai failli perdre c'est ma fille

il faut que je l'appelle que je lui dise
ta mère veut mourir plus rien n'est de mise
plus rien pas même la vie ravagée
tout est cassé saccagé ruiné fini

j'avance lentement avec le sentiment
comme ça ce soir d'avoir été punie
et qu'es ce que je fais, maintenant je les hais
je cherche encor à leur parler de ma vie
rien q'une toute petite cigarette
que j'emprunte que l'on me prête
je marche je tourne je vire je cherche
je voudrai que l'on me tende cette perche

dosée de nicotine je me sens vide
j'ai les yeux hagards et le teint livide
pour me combler pour me détruire
tout ce que j'ai pu aimer et construire
je cherche un bout d'ombre pour me nuire
moi cet être haineux et nuisible
je voudrai tant leur devenir invisible

a ceux que chaque jour un peu plus je déçois
et sur le sens de ma vie je m'aperçois
qu'elle est devenue sans saveur sans idéal
dans tout ce que je sais rien de plus banal
que vais-je faire des jours comptés que je vis
pas de fin pas d'avenir je veux partir
je ne sais plus leur donner ni même offrir

j'ai décidé d'en rester là je suis fichue
comme l'histoire le passé tout est déchu
au bout du rouleau j'ai glissé et j'ai serré
lentement sans amour je me suis laissée choir
sans un mot pour elle sans même l'espoir
j'ai fermé les yeux sur mon malheur intérieur
et voilà c'est comme ça que je me meurs

je ne sais plus leur donner ni même offrir
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Je ne suis pas d'accords car là tu nous as régalé par tes belles proses.
Ta plume a bien su chevaucher entre le non et le oui que résultait notre esprit.

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-Combien d’êtres humains ignorent qu’ils n’ont d’humain que le nom ?
Henry Tena Gil

Pourquoi un tel désespoir !, es-tu certaine que la noirceur du tableau de ta vie ne peut être retouché par quelques pensées positives qui te sauveraient d'un désespoir sans issue !Il est difficile de conseiller lorsque l'on ne connait pas les racines du mal, mais dis toi bien que dans les pires situations il y a toujours une lueur d'espoir !
HONORE

alors qu'il reste l'espoir d'un beau ciel bleu
si on commence a y croire on vivra déja heureux !!!

bienvenue et merci pour ce beau poème
il me va comme un gant et j,ai décidé de mettre derriere moi ces souffrances !!!

malheureusement il s'agit là d'une patiente qui était infirmière hospitalisée en secteur psychiatrique qui savait qu'il n'y avait pas d'issue à sa maladie et elle a décidé de se pendre c'est pour ça qu'à la fin je parle de ce rouleau dans lequel elle se glisse c'est la corde qui la serre...

un ecrit tres touchant que celui de cette femme qui a decidée de mettre fin a ses jours, trop malade sans espoir de guerir