A la tombée du crépuscule parsemé de milles feuilles,
La ou le rĂŞve commence et jamais ne fini,
Sur le mourrant de la plage le printemps s’endeuille,
Pour faire place à l’automne, tintant sa robe en gris,
La mer recouvrant un peu plus la plage,
Les vagues léchant la brume des pêcheurs,
Effaçant de quelques amoureux dans le sable les messages,
Transformant l’écume en jaunâtre rumeur,
De ses pas de géants et pas farouche,
Le vent marin se fait présent,
Soufflant des injures Ă grande bouche,
L’océan se comporte en un fou dément,
A l’aube de cette nouvelle saison,
Les lieux remplis de mélancolie des souvenirs malmenés,
Tempérées d’un tapis de feuilles mortes et marrons,
L’envolée des secrets jadis partagés,
La mouette rieuse vient s’y aventurer,
Cherchant comme une dingue sa raison de vivre,
Vivre de ce que la mer lui à apportée,
Parée de sa robe blanche l’éternelle LIBRE,
Non, rien ne viendras déranger ce morphisme,
Comme l’amour à un cœur,
L’automne est le renouveau de tout organisme,
Que l’hiver attends tel un chasseur,
Mais jamais l’océan s’endort,
Il bercera nos âmes sans répit,
Toujours encore et encore,
Pour garder l’espoir en vie…
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La plume est la langue de l'âme.
[Miguel de Cervantès)