J’errais seule sur ma planète
Des idées sombres plein la tête
Par un après-midi d’automne
Ici personne ne s’étonne
Devant une créature en pleurs
Devant les stigmates du malheur

Je ressassais ma défaite
Le renoncement à ma quête
J’avais jeté mon téléphone
Et tous les mots de Cambronne
J’avais condamné mes erreurs
Et toutes les portes de mon cœur

J’ai marché jusqu’à ce qu’il m’arrête
Il m’a demandé une cigarette
J’étais éteinte, j’étais aphone
Alors d’une voix qui désarçonne
Il m’a dit tu sais le bonheur
N’est jamais si loin petite sœur

Il m’a parlé de ses comètes
Il devait être un peu poète
Il m’a rappelé que la vie résonne
De musiques jamais monotones
Et en quittant ce doux parleur
J’avais retrouvé mes couleurs …