J’ai maquillé mes yeux
Pour y remettre de la couleur
J’ai mis du parfum
Pour imiter les fleurs
J’ai relevé mes cheveux
En attendant le coiffeur
J’ai étouffé mon chagrin
Pour repousser la douleur

J’ai pris un air audacieux
Pour attirer les flambeurs
J’ai pris un petit air mutin
Pour attiser les rumeurs
J’ai pris des airs coléreux
Pour faire fuir les gêneurs
Et j’ai haï le destin
Pour ce mal-être intérieur

Je fais le deuil de ton amour
Et de tes regards complices
Je tente d’oublier nos murmures
Nos vertiges et leurs prémices
Mais te croiser tous les jours
C’est une hantise, un supplice
Devoir t’éviter c’est si dur
Après les cimes, le précipice

J’ai beau changer mon parcours
Je croise souvent ta piste
Et j’ai beau raser les murs
Je frôle parfois des abysses
Je me retrouve le souffle court
Et les jambes qui fléchissent
S’ils savaient ces gens autour
Que je connais tes coulisses

Alors je maquille mes yeux
Pour y remettre de la couleur
Et je mets du parfum
Pour imiter les fleurs
J’ai coupé mes cheveux
Et j’ai changé de coiffeur
Je souris de mon chagrin
De ta fuite et de mes pleurs

Je prends des airs audacieux
Ca attire les flambeurs
Je prends des petits airs mutins
Ca attise les rumeurs
Je prends des airs coléreux
Ca fait fuir les gêneurs
Et je poursuis mon destin
Même si ça me fait peur …