« Jazzing Sea »
La marche lente et lancinante
D’une trompette bouchée
Vient et me tente
A la volée…
Après-midi luminescente
Qui va et luit,
Impressionnante…
Le Jazz « lancine »
Les pensées,
Un rideau bat à la croisée,
Un chat noir et blanc
S’endort tout de son long
Sur le clavier
D’un piano froid resté muet…
Le blanc, le noir du chat
Rejoint les blanches et les noires
Du silencieux clavier
Et soudain par inadvertance
Dans son sommeil le chat en transes
Pose une patte abandonnée,
La note Ă©clate
Libérée
Et se mêle à la trompette bouchée
Qui finit en un râle
Dans l’atmosphère feutrée…
Une Femme,
Rien qu’une Femme
Qui voudrait bien danser
Dans mon âme,
Le temps de vivre l’Absolu !...
Une Femme,
Comme une flamme
Est Ă©tendue
Sur une mer
Restée nue
Et l’été part en vague à l’âme
Quand la trompette enfin s’est tue…
Le disque noir
De ses sillons
Raye les nues.
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