Nautoniers
Les années, désormais, sont sans fin et sans ride.
Le temps s'est apaisé comme un grand vent uni,
Comme une mer étale où flotte l'infini
Et les vagues des jours se brisent dans le vide.
Notre barque s'en va vers un néant limpide
Et nulle agitation, nul port où tout finit
Ne se profile au loin d'un temps indéfini.
Et le destin se terre, efflanqué, lourd, stupide...
Et pourtant, nautoniers de cette immensité,
Où se dilue le temps et meurt l'éternité,
Nous parcourons sans fin les gouffres du néant.
Tous dressés sur la proue de nos pauvres galères,
Nous guettons sans répit sur ce vaste océan
Les épaves perdues des joies et des misères...
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)