En regardant la Loire...
Autobiographie, le ressenti de mes 70 ans.
Infranchissable lit sauf pour les migrateurs
Qui passent sur ton onde en criant aux étoiles,
Tu portes les reflets d'un destin qui se voile :
Le vieil homme est assis au banc, contemplateur.
Bien qu'un soleil d'automne apaise ses douleurs,
Les blessures des chairs comme celles de l'âme,
Il sent la sénescence amenuiser sa flamme
Ainsi que la saison assassine les fleurs.
Sa vie est un roman dont la trame s'achève
Et, devant ce courant qui grignote la grève,
Il la voit s'écouler au fil du long miroir...
Malgré les souvenirs que sa pensée exhume,
Ses printemps revécus sont dissous par la brume
Comme ces grands oiseaux qui partent dans le soir.
Nov 21