Un soir d’été entre veille et sommeil
Ce portail
En face de stuc avec ses traits d’un lion qui baille
Une entrée vers l’attirail
Un accès à travers les crocs d’une bouche
Tel une souche
Dort sur un tapis en feu par groupe cette couche
A la louche
Celui rendu à la vie par un rugissement boit
Les laves à la fois
Chaudes et brûlantes au palais où satan avec sa loi
S’autoproclame le Roi
Des rives de lave et des démons en rang
Assurant
En boucle la garde de la Gueule d’Enfer reliant
La tête attachée à un ruban
Au chaos qui règne dans un palais en vacarme
Des cris et des tam-tams
À plat dos gisant sur ma joue coule une larme
Mon corps séparé de l’âme
Sans cesse frémit et réclame de quitter les limbes
Monte et retombe
Au gré d’une foule en furie attachée par les lombes
Une colombe
Vole à mon secour avec un rameau d’arec
Dans son bec
Dès lors je bouge mes doigts et orteils sans échec
Mon esprit survole un instant la capitale de l’enfer
Ses créatures légendaires
Avant de rejoindre mon corps au bord d’une rivière
Medfeyz
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« Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir » Sénèque.