Le portail.
il était là , enchainé aux piliers de pierres, cuites par le soleil des vallées suffocantes.
à qui donc aurait-il pû nuire, rongé de parasites et baignant dans ce fleuve d'épouvante?
d'inextricables ronçiers le tenaient à l'écart
des voluptueuses caresses du vent.
rouillé de chagrin, le fer empreint de cet épar
affligeant, il s'étiolait lentement.
de quel amour secret aurait-il pû témoigner?
quelques fleurs sauvages venaient cependant
s'épanouir à proximité, et embaumer
l'air fragile et surchargé de présent.
des chants d'oiseaux s'infiltraient à travers le taillis.
un rayon de soleil trop indiscret
s'immiscait sans vergogne dans mon âme éblouie.
cette déchirante beauté avait
à la fois le sucre et le poivre des jours sans vie.
les soirs d'éocine aux horizons en flammes,
embrasaient sa geôle de liserons
dansant en volutes légères, sur la gamme
alphabétique des amours sans nom.
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