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Nu comme un ver


Sur la page où je traîne je suis nu comme un ver,
Sous mes pieds ce grain de folie, cette encre amère,
La caresse de ces vagues, de leur écume de chimère,
La douceur de l’eau et mille sentiments éphémères.

Dans les rêves où je plonge, les souvenirs s'arriment,
Et je remonte quatre à quatre du passé l’intime,
Des images immobiles jusqu’aux plus hautes cimes,
De ces amours imaginaires, de mes remords ultimes.

Sur la page où je traîne, je m’invente une histoire,
Il y a quelqu’un qui m’attend, le coeur plein d’espoir,
Je me noie dans ses yeux, dans le fond d’un miroir,
Et je suis amoureux, comme j’ai envie d’y croire.

Dans les rêves où je plonge, le plaisir m’inonde,
Au bout d’un couloir, d’une lueur vagabonde,
Quand l’ombre se fragmente en nuée de secondes,
Sur les mots de mon coeur qui dansent à la ronde.

Simon Illouz
Mardi 5 janvier 2021 © 00048768
Peinture de Daniel Barkley


Bonne et heureuse année à vous tous mes amis

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