Le jour tombait en silence,
Sur les restes de la maison du bonheur.
Où elle passait par hasard, l’air flâneur.
La journée avait été aride, en quête de fraicheur,
Elle cherchait dans ses souvenirs
Un peu de repos et une ancienne ambiance.
Elle osa se pencher et regarder par la fenêtre.
L’habitacle était abandonné, mais son cœur se souvenait.
Jadis, une enfant jouait ici, l’esprit cajoleur.
Doucement, elle poussa la fenêtre sans résistance
Elle pénétra dans son lieu d’enfance,
Abandonné, un jour de déménagement.
Le jour de ses dix ans.
Elle se revit dans sa chambre, où les soirs d’été,
Elle ouvrait grand cette même fenêtre
Pour admirer le crépuscule.
Le soleil partait se coucher et la lune se levait.
La chouette hululait dans le bois voisin.
Elle se cachait derrière les rideaux
Pour dissimulait son angoisse.
Mais elle aimait entendre ce chant peu ordinaire.
Celui des grenouilles aussi, tout près de la marre,
Elles faisaient entendre leur tintamarre.
Elle aimait ces bruits nocturnes, tout en admirant le ciel étoilé.
Elle sortit de ses souvenirs et referma la fenêtre derrière elle.
Elle s’était échouée un instant,
Tout près de la fenêtre de sa chambre d’enfant.
Lorsqu’elle avait dix ans.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»