Comme la pluie dans tes yeux a un goût de salé,
L‘amertume de ton rire déborde tout debout,
Tes baisers se divisent en écumes jouées,
En souvenirs qu'émiette l'or des glacis tabous.
Comme la pluie sur tes joues est toujours eau nouvelle,
Une crue de sanglots refluant sur ta gorge
Des routes de fraîcheur, en sillage, ruisselle,
Monte en nuées sauvages aux sources de nos forges.
Comme la pluie sur ta peau c’est l’eau et puis le feu,
Notre torrent s’ébroue en laves volcaniques
Et atteint l’embouchure d’un océan furieux
Dans un grand tsunami d’où la pudeur abdique.
Comme la pluie sur ton ventre est rivière du monde,
Que tes yeux dans les miens et tes lèvres collées
Nous font perdre le Nord dans une jolie ronde,
Nous atteignons enfin le Soleil tant aimé ...
Cavalliero