Courte sortie
Fini le contraignant confinement si ardu,
Je quitte mon gîte où j’habite, près de l’Allier,
Aujourd’hui, sur le pont de Belle rive, ému,
Je me penche sur son bord et j’hume l’air frais
En une douce ivresse et panoramique vue
OĂą tout me semble rajeuni et rempli de vie,
A vichy, la cité d’Isaac Strauss et des chalets
Pont qu’au temps achevé je n’ai point revu,
Je redécouvre le parc et ses longues allées,
Sa pelouse au gazon soigneusement tondu,
La fraîcheur de l’ombre de ses châtaigniers,
Les agités corbeaux aux croassements aigus,
Les agiles Ă©cureuils, le merle siffleur, le soleil,
L’air neuf de la matinée, le rire des passants,
Le stridulent grillon et les bitumeuses abeilles,
L’eau dans l’allier, les étalons dans les champs,
Et sur le cours d’eau, je revois, ces volailles
Les cygnes aux belles lignes et plumage blanc
Et l’auguste corps flottant en boule d’émail
Qui sillonnent la rivière majestueusement,
Magnifiques sont ces lieux, si agréable à l’œil
Que, seul le passionné de dame nature saisit
En immense vision et dans ses moindres détails,
La liberté suscite l’âme désespérée et avachie
Telle la sève qui sustente les tiges de la treille
Et redonne vie au corps, au cœur et à l’esprit,
Il est midi et la faim lacère déjà mes entrailles
Le chemin du retour est bien long, Ă´ mes amis
Je vous laisse à votre faim, je m’en aille
Où tout à l’heure, je prendrai à votre santé un gobelet d’eau de vichy !!!!
Bari