Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1949 |
Ecrire... Ecrire…
Ecrire pour pouvoir exprimer son mal-être Ou trouver de jolis mots pour de belles lettres La Poésie, cet art que l'on dit littéraire Avec le cœur vaillant et l'esprit téméraire ! Car l'aventure commence dans le cerveau L'œuvre sacrée, le sacerdoce du dévot Des images se forment et le sentiment D'avoir composé le meilleur des vers rimants ! Le feu sacré couve tout au long de la vie Poétiser est un besoin inassouvi L'élément capital, la substance vitale Du Poète, renoncer à l'effet létal ! Quel intérêt d'écrire de la Poésie Un plaisir ou une forme de fantaisie Un exutoire pour exorciser ses peurs Braver sa solitude et ses rêves trompeurs. Le Poète est-il un être au dessus des autres L'âme du monde, un esprit qui n'est pas des nôtres Messager entre les hommes et les Dieux Un ange éthéré dépassant les cieux. Cet art de maîtriser les vers, par sa nature Ne fait pas le summum de la littérature L'émotion prime même sur le talent Le sentiment ne doit pas être ambivalent. Laissez donc libre cours à vos impressions Ecrire, la plus belle des expressions Tous les thèmes abordés mais surtout l'amour Un poème, bonheur d'en produire un par jour ! En militant des mots, en poésies rebelles Les pensées les plus sombres comme les plus belles Naissent et croissent au plus profond de l'esprit Le volcan crache sa lave sans tromperie. Un poème est un cri, un appel au dehors Il faut l'enfanter, le faire sortir du corps Insurgé, mutin, pas de règles imposées Liberté dans le texte, juste composer. La tempête se déchaîne sur mes écrits Mais un arc-en-ciel parfois que je décris Apparaît soudainement entre les quatrains L'accalmie surgit et donne un autre refrain ! J’écris comme si c’était le journal intime De la vie, un acte, sentiment légitime De transcrire à travers les mots, ce ressenti Sur le passé, présent, avenir pressenti. Pour le lecteur, il faut provoquer le désir De lire le poème, parvenir au plaisir Qu’il ferme le livre lu ou qu’il tourne la page Et que le texte, il le transforme en images !
Adieu la vie ! Adieu l’artiste !
Le temps s'égrène à l'acmé de mon existence Il coule inlassablement comme le sable Entre les doigts et j'ai perdu de la prestance Ce lourd fardeau qui me mène vers l'effroyable. Flash-back sur le passé, aux tendres souvenirs De la jeunesse, aux premiers émois du cœur Et aux quelques chagrins que je ne peux bannir Car jamais sur la vie, je n'ai eu de rancœur. Je revois cet amour, ce regard attendri Qui se posait sur moi, ces grands yeux azur Que je trouvais si purs, pleins de mélancolie J'aimais son corps de femme et sa belle coiffure. Quelques larmes parcourent mes joues de vieillard Je les essuie de la main, d'un geste maladroit Elles tombent sur le sol, gouttes de brouillard Et qui s'estompent sous la chaleur de l'endroit. Je pleure tel un enfant, sentant la mort venir Un voile de douce douleur qui embrunit Mon âme me réchauffe la vie, avant d'agonir Et de passer le Styx, des pauvres démunis. Je n'ai plus envie de lutter contre la mort J'abandonne le combat, je ne suis pas triste J'ai vécu de longues années, j'accepte mon sort Et le rideau enfin se baisse sur l'artiste ! J'écris ces vers, pour vous amis, mon testament Au soir de cette vie, il est temps de partir Se retirer à petits pas, tout prudemment Il est dur de mourir, je ne peux démentir. Ne pleurez pas, je suis là , dans vos souvenirs La mort n'est pas la fin, j'ai changé de chemin Je pars vers l'inconnu, un nouvel avenir Loin de vous, mais si près à vous tenir la main. Je ne veux pas de tombeau, juste un cénotaphe Dans un parc vert et fleuri, jetez mes cendres Si j'ai ravi vos cœurs, mettez une épitaphe Aux cieux, je serai là , pour vous attendre. Au crépuscule du jour, quand le soir est tombé De lutter pour la vie et d’assurer sa survie Il est temps de se retirer, à pas feutrés Faire sa révérence, cela sans mépris. J’écris mon dernier texte, à l’eau de mes pleurs Un poème d’adieu, un au revoir final Que je vous dédie, vous irez mettre des fleurs Là où je suis, je quitte un monde littéral. Mais ne pleurez pas, je suis encore avec vous Profitez de mes vers, ne soyez pas triste Je vous attendrai pour un prochain rendez-vous Dans les cieux, vous me direz, salut l’artiste !
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