Baux de Provence, un soir d’été !
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Quand l’ambre au soir dore sa pierre,
Qu’elle en magnifie sa beauté
Voyez " la Citadelle fière"
Semble vouloir se libérer ...
Elle est dressée sur cette roche
Gardant en elle, sa survie,
À l’église sonne sa cloche
*Célèbres* messes de minuit.
S’il veille encor dans ce mystère
*L’âme*... du village assoupi,
C’est que l’heure du soir l’éclaire
Tamisant son soleil, qui luit.
Dès lors campée en solitaire,
Vaisseau fantôme du passé,
Elle en oublie tout cimeterre
Même fouettée d'un vent mauvais !
Entourée de moutons de pierre
Très dispersés mais bien tapis,
Ce sont rochers qui lors l’enserrent
Et dont "Val d’Enfer" tait les cris.
Vaut mieux laisser, ainsi naguère,
Avoir son repos mérité,
Bouleversé par tant de guerres
Quand blessures sont apaisées !
Flânez au sein de ses ruelles
Et si vous savez l' Ă©couter,
La pierre a bien gardé, en elle,
Sa triste histoire Ă raconter ...
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Baux de Provence
Un soir d’été !
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid