Que je dévoile enfin la raison de ta Peine
A ces mots trop savants, forgerons de leurs chaînes :
Si tu n’es pas heureux, sans conteste est-ce dû
A l’appât du Bonheur qui parade au-dessus…
Comme un vers à succès, une rime en cadeau
Qui tombe dans les yeux d’un regard déjà beau,
Qu’en dit la Poésie : quand la plume transperce
Le cœur du spectateur… N’est-ce alors pas l’inverse ?
Puisque c’est sur ta peau que l’ombre se dessine,
Sortie de la caverne, elle est là … te fascine…
A quelques centimètres, au besoin d’attraper
Cette idée qui pourtant n’a jamais existé.
Encore une imposture ! Ô souhait d’un idéal
Comparant ton humeur à l’acré du Saint-Graal;
Rien ne sert d’espérer… Promesse à tire-d’aile,
Dieu que la terre est basse (à coup sûr) vue du ciel.
Ce n’est donc pas la Peine, en tant que souveraine,
Qui noircit Ă torrents la couleur de tes veines
Mais peut-être l’Espoir, coiffé d’un grand écart
Entre le grand Concept et ta petite histoire.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.