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L'écriture automatique. Parfois l’écrit devient délire Le mot sonne comme le glas, Nul n’est besoin de le relire, Il a glissé sur le verglas.
L’esprit devient la mitrailleuse, Assaisonnant notre lecteur D’une pensée bien pollueuse Qui n’a ni roue et ni moteur.
Le mot vous vient, il se hasarde Dans votre tête fatiguée, Vous l’inscrivez à la hussarde Comme un saut au dessus du gué.
Vous voilà un surréaliste Qui écrit de vilains machins Sans aucun sens sans une piste, Aveuglé par votre crachin.
Et puis vous restez incapables De trouver le signifiant De vos Ă©crits, las impalpables, Vous ĂŞtes un pauvre ruffian.
Hélas vous ne trompez personne, La poésie est un chemin Et non une cloche qui sonne Lorsqu’on la toque de la main.
Même lorsque l’esprit divague, Restez pour nous compréhensifs, Laissez la mer faire la vague, Evitez d’être trop nocifs.
Il faut un mot pour chaque chose, Inutile d’en inventer, Dans mon esprit la porte est close, Veuillez donc un peu cogiter.
Notre belle langue française Mérite notre attention, Car écrire en sucrant les fraises N’est pas la bonne attraction.
Hé oui, le vrai surréalisme Ce n’est pas une addition, Bien qu’il soit automatisme Il ne doit être addiction.
Quand on Ă©crit pour ne rien dire, Dites le nous bien franchement, Nous Ă©vitant de vous maudire En perdant ainsi notre temps.
En clair ce que je veux vous dire C’est que je voudrais être sûr Que votre écrit n’est pas médire Même sans la couleur azur.
Car écrire un petit poème, Clair, joli et bien attrayant Restera une œuvre qu’on aime Et non un écrit faux-fuyant.
Un récit qui dit quelque chose Sans chercher sur le grand dico La vraie couleur de votre prose Afin d’en bien saisir l’écho.
Ne vous prenez point pour auteur Si votre écrit confusément Est suite de mots sans hauteur, C’est votre plume qui vous ment.
Capricorne, le 30/04/2019
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