les lévres de negresse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand elle fait la moue et perd son alegresse,
je revois encore ses levres de negresse,
quand elle s'endort et sombre dans la tristesse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand elle s'emporte et me reproche ma paresse,
je revois encore ses lévres de negresse
quand elle me fache,me bouscule et me presse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand je m'en vais et la laisse dans la detresse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand elle s'affole et roule à toute vitesse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand elle m'ouvre la porte et m'embrase de sa liésse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand je tarde à être son butin,sa grande richesse,
je revois encore ses lévres de negresse,
quand je pars et que mes bruits en elle cessent,
je ne revois plus ses lévres de negresse,
quand mes mots n'ont plus la finesse de leur tendresse,
je ne revois plus ses lévres de negresse,
ma vie s'en est allée vieillie perdant tout souplesse.
je ne revois plus ses levres de negresse,
rien ne subsite ni les murs,ni les rues,j'ai perdu toute adresse
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