Dans une petite chambre
Au fond d’un lit douillet
Dort une petite fille gaie
Au parfum vif d’ambre

La nuit longue est noire
Au fond de ses draps chauds
Elle n’entend rien de l’eau
Qui vibre d’espoir

Quand soudain elle pleure
Dans son doux sommeil
Espère qu’un soleil
Vienn’ sourire à son cœur

Mais cette douce enfant
Ne sait pas que le temps
Piétinera son bonheur
Pour que l’illusion meure

Ses petits cris aigus
Se bousculent en son corps
Jamais un son ne sort,
Aimerait être entendue

Et Maman n’est pas là !
N’est pas encore venue !
Personne ne l’a vue !
Et elle ne viendra pas !

L’enfant est fatiguée
Elle n’a que peu dormi
Le lit douillet noircit
Elle ne veut plus penser

La pluie a bien cessé
Il n’y a plus d’espoir
La petite fille fanée
Attendra le soir

Mais le lourd soir qui vient
N’apaise pas « lendemains »
Maman ne viendra plus
Maman ne l’a pas vue

Elle grandit de chagrin
Elle ne dit jamais rien
Puis l’orage tonne
Autour on s’étonne

L’enfant a pu parler
Le temps s’est arrêté
La douce enfant pleure
Elle crie de douleur

Maman vient, se défend
La jeune fille attend
N’a que des petits riens
Qu’elle rejette enfin

Un fort long temps passe
La fille gémit, pleure
Elle arrache la fleur
Qu’y faut pas qu’elle casse

En elle la tempête
Chante un air de fête
Et détruit l’espoir
Qui grandissait le soir

Maman n’est plus venue !
A caché ses larmes
Qu’elle voulait comme arme
Pour enfin être vue

En son cœur, l’amour
Parle de souvenir
La tendresse va vieillir
Sa mère est un détour

Un drôle de vent violent
La mènera très très loin
Des pauvres bras lointains
De l’être toujours absent

La joyeuse jeun’ femme
Se souvient bien alor’
Des violentes flammes
Brûlantes dès l’auror’

Le regard de sa mère
Toujours jeune et belle
En son cœur lui rappelle
La solitude amère.

Elle n’a plus vraiment l’âge
Pour pleurer ou crier
Montre du courage
Tu es seule à penser

Songe à toi et au temps
Mais l’enfant se souvient
De ces jours anciens
Où elle appelait Maman

La grande eau de son corps
Brusquement se tort
En un fort tourbillon
Violent et vagabond

Et le calme revient
Les larmes s’évaporent
Ton cœur oubli le tort
Dont tu n’avais besoin

La pluie cesse enfin
L’enfant a du chagrin
Maman ne viendra plus
Maman ne l’a pas vue

L’enfant a bien grandi
A compris des choses
S’est enfin assagie
Admire maman qui ose

Même l’amour puissant
Ne chassera pas le temps
Où le baiser mouillé
Jamais n’était donné…

Froumi.

Ecrit le 20 juin 1990 - (Y a prescription!)

Je n'ai jamais cessé d'aimer ma maman de tout mon coeur...

C’est très poignant comme poème !
Je crois que même si nôtre maman n’a pas su pour de multiples raisons nous donner tout le bonheur que l’ on attendait d’elle, elle restera toujours dans nôtre cœur !
Bravo pour ce superbe poème.
Amitié.
Pat.

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on ne peut jamais se reposer sur l'amour-et c'est pourtant sur lui que tout repose..... Jean Rostand

j'ai vraiment eu l'impression d'entendre une petite voix d'enfant, avec ces ellipses de sujets... comme un langage enfantin.
c'est très joliment raconté, toute cette vie de l'enfance à l'adulte, avec ce manque.
et oui, on sait, entre c qu'on écrit et la réalité (heureusement ou malheureusement parfois), il y a un monde.
mais pas prescription, il se lit et s'apprécie très bien, ton poème !
bises

CHÈRE PETITE FROUMI
ton poème m,a donné la chaire de poule !!!

pauvre petite tu aurais tant besoin encore de ses bras, une maman on l'a normalement pour une vie mais parfois pour certaines gens ils l'ont tres courtement...

moi J,ai perdu la mienne il y a 2 ans et je la pleure encore et j,avais déja 50 ans ...merci pour ce beau poème...tres fort en émotion !!!

belle continuation a toi et ne baisse pas les bras !!!!!!!!!!

Je suis sans mots...je t'entends
Merci de ton partage
J'ai bien aimé!

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un poème très tristounet... et aujourd'hui tu es toi maman et une maman qui s'occupe bien de sa fille je n'en doute pas.
Plein d'émotions ce poème !
Jonathan

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De petits malentendus peuvent être responsables de grands tourments, tout comme une grande amitié peut l'être de leur disparition
*

Extériorisation d'une situation doulourese, raremant sans conséqueces.
Sentiments fort bien exprimés.

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ton poème m'a énormement touché!
je ne sais quoi te dire ...
c'est beau.....amitiés

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vivre malgré tout c'est ce qui compte!

mon dieu quel poème poignant!que c est beau d avoir pu continuer à aimer ta maman!car une maman c est trés important mème si des fois on est en colère aprés(cf:le cancer ou la nuit) car ça arrive d 'étre en colère oui mais je pense que dans toute une vie on a qu bune maman!merci pour tin joli poème qui me fait oublier ma colère!!

Vraiment poignant, le manque de la maman est indélébile et tu le dis très bien .

Un poème touchant, une histoire poignante ...
Merci pour ce partage !
Katia

Un poème très sensible !

Bravo ! amicalement

entoliv

La lecture de ton poème m'a profondément émue !

gros bisous

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http://www.mespoemes.net/eolienne/

https://www.amazon.fr/Souffle-poétique-Adeline-alias-Éolienne/dp/2414163232

https://www.edilivre.com/sur-les-ailes-d-eole-adeline-mela-eolienne.html

c'est fort et poignant

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ptitBrune

Sait-elle à quel point elle t'a manqué?
Je crois que même si tu es maman à ton tour,
quelque part le manque sera toujours là.

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Bonjour à toi et bisous.

bonjour,
c'est le premier poème que je lie et je dois dire que j'ai dut m'y reprendre a plusieurs fois, ayant par deux instant sentit la larme glisser à mes dépends. c'est très touchant, et cette douleur que tu exprime avec tant de jolis mots est universelle.
merci de tout coeur.

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" l'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! "
(Bernard WERBER)

"Si tu vois le ciel dans l'eau, tu verras les poissons dans les arbres."
(Proverbe Chinois)

UN GRAND MERCI A TOUS, EN REPONSE AU POEME « MAMAN »

C’est vrai, je ne veux la juger, je veux l’aimer,
La blottir dans mon cœur, ne jamais la quitter. (Patymer)
Nous gardons les blessures dans le creux de la vie,
Nous sommes de grands enfants, nous n’avons pas grandit. (Eruanela)

Heureusement pour moi qu’elle, au moins, est restée,
Pour le meilleur, parfois le pire, on ne peut dire, (Douceur1)
Pour me rendre ses mots de bonheur et de rire
Qu’elle n’a pas toujours su au berceau me donner. (Ellefenix)

Je suis une maman présente, douce et gentille
Elle est une mamie incroyable pour Camille. (Joey)
Y’ a des conséquences affectivo-fragilo
On me prend souvent pour le p’tit Caliméro. (Jedis)

Je comble ce vide en écrivant plein de mots
Et j’aime quand on me dit que ça touche, que c’est beau. (Mcleelo)
Il y a eu beaucoup de colère et de rage
Qui font réagir et se transforment avec l’âge. (Nad34)

C’est vrai qu’on traîne ça plus d’une vie, c’est pas drôle
Vaut mieux lui dire je t’aime que d’lui lancer la pierre, (Ribambelle)
De partager ensemble le doux bruit de l’après-guerre
Et de trouver enfin une place sur son épaule. (Katia)

On n’est pas des tueurs, on peut être sensible
Ne pas juger sa mère, c’est respecter son père ! (Entoliv)
Notre chère mère à tous, au site qui prospère
Nous a donné des preuves bel et bien tangibles. (Eolienne)

Ne pas pleurer c’est dur, faut s’embrasser c’est mieux
Quand on est une enfant, on s’raconte des blablas, (Ptitbrune)
Et on se dit tout bas qu’elle est dure cette vie là !
A 16 ans on crie STOP mais le creux vivra vieux… (Lilo)

Eteignons ensemble, de nos larmes sensibles
Toutes ces douleurs qui nous rendent fragiles. (Lanalia - Bienvenue)


La Froumi – Fabienne – Nuit du 17 au 18 mars 2007

Longue litanie sur une naissance aux réalités de la vie à laquelle tu nous fait participer avec tes intonations d'enfant. J'ai beaucoup aimé.
HONORE