Dans l’éther de la passion

Au coeur j’attache mes prières
Astre d’amour tout rempli
Epanchant des vagues de lumière
Traçant des fleuves dans tes nuits

Ses traînées tracent des voies lumineuses
Pour les rêves errant dans l’éther
Chargés de cargaisons miraculeuses
Sentiments nourrissant les étoiles dans les mers

Dans les ténèbres je te cherche
Ô papillon de mes nuits
Dans les abysses tu te caches
Ô aimant attirant mon esprit

Je casse les roches des météorites
Mes soupirs fissurent l’espace
Ô toi qui t’habille de rites
Ouvre - moi la porte des impasses!

L’écho de mes blessures affleure ton corps
Mes cris atteignent les plus profonds recoins
De ces mondes insolites où le temps mort
Revit dans le rêve des instants forts

Dis- moi où tu as calqué ton ombre
Sur quelle robe d’étoile déchirée
Dans quelle cendre noircie et sombre
Pourrais-je cueillir un brin de ton image altérée

Dis - moi sur quelle traînée
De ces astres poussés dans le néant
Dans ces rivières de feux naviguant
Aux quels ton âme est arrimée

Dis - moi à quelle encre tu as dessinée
Les chevauchées de mon exil infernal
Que mon âme serpente pour te rencontrer
En chacun de mes regards dans l’aube pâle

Sache que je suis sur les pas de ton ombre
Vers l’éternité à deux nous voyageons
Même si tu me devances je te seconde
Ô dulcinée dans mes passions

Comme un vent j’erre dans les décombres
Autour de moi tu files des noeuds
Tes mains en cordes se tendent
Dans le ciel j’étale mes voeux

J’attends que ta voix me répande
Mes mains agitant le testament
Vénus tremble mes paroles l’inondent
Sens-tu sur cette page ses frissons

rivedusoleil 8/3/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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