L’oiseau
Sur ma plume endormie à l’ombre d’un roseau
Un matin de printemps s’est posé un oiseau.
Il chantait de doux vers que l’on n'entend qu’en rêve,
Pour le plaisir des cœurs dispos après la trêve
Je me laissai bercer par le flot de ses mots,
Quand l’air pur de l’amour m’emporta tout là -haut,
Par de là les contrées vers d’autres paysages,
Dans des lieux merveilleux où habitent les sages.
A son réveil ma plume oublia son chagrin,
Et vécut dans la joie en bon samaritain,
Puis me prenant la main nous partîmes souveraines
Sous des cieux fabuleux l’âme belle et sereine.
Je compris que l’oiseau aux couleurs arc-en-ciel,
Etait le troubadour et messager du ciel,
Venu sauvegarder le bonheur en ce monde,
Et veiller au destin d’une terre bien ronde.
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