Entre ciel et terre
Devant
Une muraille
Un sentier escarpé se vrille dans le défilé
Les terres du haut
Tutoient
L’abîme insondable
Le funambule ferme les yeux
Ignore le fil du rasoir
Il faudrait si peu pour vivre
Et presque Rien pour mourir
Mais Rien…C’est déjà beaucoup !
Se laisser Ă©treindre par le vide
L’espace d’un instant
S’imaginer oiseau et percevoir à peine
Un claquement sec
Ouverture d’une coupole blanche
Se déployant dans l’azur infini
L’heure n’est pas venue
Encore une fois voler !
Planer au dessus de la terre
Qui exhale amoureusement
Ses effluves matinaux
Où se mêlent suaves senteurs de café
Et autres fragrances subtiles
Filles de la nuit
A nouveau il rĂŞve
Construit son présent
Avec des bribes de souvenirs
Et…Continue le même chemin !
LOUP – 2 mars 2007.
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Il nous regarde encore, ensuite il se recouche
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche ,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.
A. de VIGNY. "La mort du Loup"