L’étranger
Dans la morne vallée, l’étranger
Paradait sur mon fond de candeur
Au profit de sa vivifiante verdeur
Besace fournie, d’une bonne égrisée
Au terme d’un périple, il s’échouait
Dans le pays des chemins sinueux
Aux montées de monticules rugueux
Il avait la patience, il s’en targuait
Il souhaitait son bon savoir, le fédérer
Mais au long du voyage, il se sentait chassé
À la frontière de l’abusif, on l’avait lynché
Pour une bouteille d’eau fraîche clissée
Sa docilité lui extirpa, une grande stupeur
Devait-il lui humain, devenir ĂŞtre bestial
Il ne ressentait que le vomissement glacial
De ces vils congénères, arides et sabreurs
Il distinguait l’instinct, de ces voix coassant
Qui lui infligeaient, la sentence avec roideur
Son intégrité, sa charité, il n’en était bradeur
Il ignorait ces ĂŞtres inhumains le haĂŻssant
Une douleur irradia, son muscle poplité
Il fut poursuivi maudit, par un piqueux
Le visage tuméfié, aigri, d’animal pesteux
Il s’enfuit sans regard, cœur horrifié
Il lanternait depuis des mois, sans renouer
Avec la bonté de quidams, à l’aspect trivial
Il ne demandait qu’un peu de paix cruciale
Le ramenant à la survie, de vils jours à châtier
Il Ă©tait fier, parlait chaud, sans aigreur
Voulait altruiste, votre pierre hausser
Contre un instant de pure intensité
D’échanges chaleureux, hors de la terreur
Il comprit que dans le chalet, le feu brûlait
Pour tous les passagers, du monde sincère
De la flamme ignée, de la générosité austère
S’éleva sa prière: ne lui tendre paresse aisée
Il repartit, dans le silence vers son destin
Seule sa missive sur la table prés de la cheminée
-Votre flamme m’a souri comme source désirée
On ne l’a revu, disparu dans son éternité
Ć’C
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux