C'est la plus belle, la plus pure,
Elles nous emporte dans l'univers,
Elle nous y berce, elle nous rassure,
Elle nous réchauffe en plein hiver.
Il faut la jouer pour le sentir
Ce sentiment d'infinité
Ce sentiment que je ne peux dire :
Aucun mot ne pourrait l'apprécier.
Et chaque note, chaque accord,
Chaque mesure qui s'envole au ciel
Fait un peu plus vibrer nos corps,
Nous adoucit comme du miel.
Et on avance, les notes chantent,
Nous ne formons alors plus qu'un
Chaque seconde se fait plus lente,
L'éternité nous prend en son sein
Et tout se perd : le temps n'est plus
Seule la musique nous dirige,
Elle nous promène dans la nue
Et l'on se sent pris de vertiges
Et un moment, une seconde,
Plus rien, et tout à la fois,
Ça nous traverse comme une onde,
Et c'est la que l'on aperçoit
La Création, et l'univers,
On ressent tout, on est tout,
On est l'étoile, on est la Terre,
On est l'arbre, ou l'humain fou,
C'est toute la vie et toute la mort,
Emprisonnée en une note,
C'est le passé, ou notre sort
Dans cette musique douce et forte.
On prend conscience de l'infini,
En une seconde, ou même moins,
Notre corps est là mais l'âme s'est enfuie,
Avec la musique, elle est au loin.
Puis le dernier accord se pose
Et tout se brise comme du verre
On ne se souvient que d'une chose :
La musique des étoiles est l'univers.
Poème inspiré par le premier mouvement du "Klarinette Quintett" de Brahms
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"Le souvenir est un poète, n'en fais pas un historien"
P.Geraldy
"Do not go gentle into that good night. Rage, rage against the dying of the light"
D.Thomas