Sur un nuage tapissé de bonheur
Je survolais un champ de fleurs d’espérance
Je sentais battre de joie ; mon faible coeur
De la vision de cette magnificence
Hélas j’entendis au loin des pleurs
Qui coupèrent net ma jouissance
Mon nuage se tapissa de malheurs
Au-dessous de moi un champ de déshérences
Ni pensées, ni tulipes, ni muguets, que l’horreur
Les rats s’imposent en puissance
Plus de joie, plus de poésie, que des mauvaises humeurs
Plus de propreté, plus de clarté, dorénavant que du rance
Pour peindre un paysage, il n’y aura que deux couleurs
Le noir de la suie, le rouge de la folie et une balance
Celle-là c’est pour peser la fureur
De la culture de l’ignorance
Dans les poitrines régneront les peurs
D’etre poursuivi par la malchance
De tomber entre les crocs de chiens tueurs
Qui obéissent à Satan avec fulgurance
Le poète fuit par sa muse, sentira sa douleur
Il s’enterrera dans le plus grand des silences
La vie pour lui n’aura plus de gout ni d’odeur
A quoi bon clamer ce qu’il en pense
Sous ses yeux défileront toutes les puanteurs
Et il vivra l’humanité et sa perte immense
Il regardera jouir tous les voleurs et violeurs
De leurs trônes ils ordonneront de briser les consciences
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