Le jasmin s’est fané, sous la brise fugace
Un torrent de douleur, de colère grossis,
Inonde les regards des sauvés du glacis
Pendant qu’à l’horizon, le ciel tonne et menace.
Des milliers d’exilés aux visages cireux,
Au fil de leur errance impriment leurs blessures,
Et traînent leur dépit tels d’acides murmures,
Tout en criant haro sur le tyran véreux.
Plus fort que vains discours, la flamme de leur rage
Compose les refrains d‘une quête d’espoir,
Quand le regard se perd dans un ciel triste et noir,
Et que flottent dans l’air les relents du carnage.
Ils ont cru jusqu’ici aux lendemains meilleurs.
Khadija