Je suis né nu nu je mourrai
Un jour à l’ombre de la flamme
Mon âme faisant en beaupré
Un bras d’honneur au mélodrame.

Et je ferai mon numéro
A mes enfants et à ma femme
Le cœur remis tout à zéro
Face à l’amante qui réclame
Depuis toujours ma rêche peau
Et qui n’aura de moi qu’un reste :
L’à poil que mènent en bateau
Mes nuits flibuste manifeste !

Je suis né nu nu je mourrai
Un jour sans l’ombre d’une gloire
Mon âme faisant en beaupré
Un pied de nez à mon histoire.

A mes amis un beau rictus
Ils y verront vile manière
Du mort qui a encor des us
A se torcher de la bannière
Du bien vivant des détracteurs
Qui toujours rampent à tout rompre
Portant en bouche leurs rancœurs
Qui à mon nu font joli pampre !
A.Alloun

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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!