Plume d'or Inscrit le: 26/3/2016 De: Envois: 1384 |
L'interrogation éternelle en hendécasyllabes Cet homme déjà quand il était petit Était toujours dévoré par l’appétit De la suprême et divine connaissance, Celle qui l’éclaircirait sur sa naissance. Quel était le but de sa venue sur terre ? S’interrogeait le chérubin solitaire. Malgré la grande finesse de ses traits, Il n’avait pour ses copains point d’attrait, Car un handicap le marginalisait Vis à vis des copains qui le méprisaient. Son cerveau n’obtenait pas d’explications A ses éternelles interrogations ; Ce n’était pas la religion enseignée Nous parlant d’une déité renfrognée Se tenant prête à punir par le glaive Tous ceux que l’insubordination soulève, Qui répondait à son grand questionnement : Sommes-nous ici pour subir les tourments D’un dieu qui serait par nature un sadique Qui prendrait du plaisir, de façon ludique, A contempler les aléas du destin Se jouant des hommes du soir au matin. Mais l’homme arrivé au seuil de la vieillesse Eut soudain une idée remplie de hardiesse : Transbahuté sur les voies de l’existence, L’humain, comme un nombre infini de substances, Est l’incarnation de cette déité Qui s’est lors du « Grand boum » compartimenté En des minéraux, animaux, végétaux Et en des atomes formant les métaux. Toutes ses incarnations sont des fenêtres A travers lesquelles, Dieu, le suprême être Se sent exister. L’humain à l’avantage Que Dieu à travers lui se voit davantage. Mais cependant, qu’importe ce que l’on est, A la mort, sous d’autres formes l’on renaît. Aussi l’homme vieillissant a-t-il conclu : Le bien et le mal sont dans le Père inclus.
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