->En ces longs jours si froids où tout arbre sommeille
Je repasse en revue un gros lot d’anciens plis
Où je vous écrivais en imitant Corneille
Vous appelant Marquise en des traits accomplis.
J’arpente mon bureau pour bien me dépenser,
->En ces longs jours si froids où tout arbre sommeille.
Et cette page blanche encline au bon penser
Attend que je vous dise un mot qui vous réveille.
La maxime nous dit que la nuit nous conseille
Que les chats y sont gris, beaucoup plus qu’en plein jour,
->En ces longs jours si froids où tout arbre sommeille.
Cela me semble vrai en ce triste séjour.
Reprenons, s’il vous plaît, l’envoi de parchemin
Car mon cœur endurci par ce temps qui le veille
Ne veut plus s’égarer au bout d’un faux chemin,
->En ces longs jours si froids où tout arbre sommeille.