Le prophète pleure
Oh Dieu
Fabuleux,
Un grand feu
Braise tes cieux.
As tu vu l’enfant
Qui réclame son père
D’un nom triomphant ?
Il est mort de ta guerre !
De lui, qu’exiges-tu encore ?
Qu’il venge aïeuls et parents ?
Qu’il réveille le grand volcan ?
Tandis que les Emirs comblés d’or
Construisent d’orgueilleux châteaux,
Toujours plus fins, toujours plus hauts,
Pour caresser les cieux et célébrer l' ego,
Admirer leurs pieds avec des yeux d’oiseaux.
Près des puits à boire, mille femmes collèrent,
Et les hommes de l’or noir, travaillent à extraire,
Un liquide très sombre, visqueux comme une glaire,
Tandis qu’un Emir recompte son butin pour la guerre.
Dans un reg de sable et de pierres, l’ego façonne l’armure,
RĂŞvant de lointaines conquĂŞtes, avec un paradis pour augure.
Le prophète pleure, froissé de tant de haine. Est vaine son adjure.
Ce ne sont point des hommes, si de glaives, ils arment leur géniture.
Jadeon