Longtemps, trop longtemps je vous ai rêvé,
Mais à force, je vous ai fantasmé,
Hélas, je crois bien que j’ai échoué,
Dans mon étreinte forte désespérée.
Transi d’amour je puis être damné,
L’excitation d’un coup m’en est tombée,
Patiente et douce ma mie, vous avez
Ma grande honte et ma gêne calmé.
Que dire hélas de plus ma bienaimée,
J’ai dû malgré moi vous mécontenter,
Et je vous crains maintenant disposée,
A ne plus avec moi recommencer.
Je le sais, je vous ai fort chagrinée,
D’amour enfin vous avez espéré,
Une nuit pour juste quelques baisers,
Vos désirs oubliés, je vous ai frustrés.
Malheureuse alanguie, je vous connais,
Indulgente pour ma virilité,
Affaiblie voire absente, je le sais,
De grâce essayez de me pardonner.
A défaut, d’un mot, je vous quitterai,
J’irai même jusqu’à vous partager,
Car de vous, je ne peux plus me passer,
J’en suis déjà j’avoue, désespéré.
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L'homme est le rĂŞve d'une ombre
(vers 135-140 des Pythiques de Pindare, le prince des poètes).