Les Diderot, les D’Alembert,
Ont écrit l’Encyclopédie,
Les connaissances ils ont saisies,
Éparpillées sur cette terre.
Nous, nous avons Wikipédia,
Une encyclopédie en ligne,
C’est un accessible média,
Aux 32 millions d’articles.
Chacun y apporte sa pierre,
Et la complète et la corrige,
Pour que chacun de nous acquière
Le savoir que le monde exige.
Bien-sûr, nous serons plus instruits,
Plus vertueux et plus heureux,
Et viendra l’obole à chacun,
Que mérite le genre humain.
Si l’animal a son instinct,
Qui, dès l’origine est inné,
L’homme doit forger son destin,
L’Enfant Sauvage est condamné.
Comme nous l’inculque Voltaire,
Dans son article sur la Guerre,
Les hommes ont la haine infernale,
Visant leur destruction totale.
Ils vont égorger trois mille hommes,
Avec l’approbation de Dieu,
Pendant que le clairon résonne,
Sous les bannières d’un roi pieux !
Le créateur de l’univers,
Nul en son temps ne le niait,
Et à l’auteur de Ciel et Terre,
Ici-bas, on devait respect.
Voltaire fit cette prière :
« Tu ne nous créas pour haïr,
La vie est brève et passagère,
Ne nous permets de nous maudire. »
Qu’à ceux qui allument des cierges,
En plein midi pour t’adorer,
Suffise la belle lumière
De ton Azur et ton Soleil.
Que penser de l’Esprit des Lois,
Et du bilan de Montesquieu ?
Une âme bonne en un corps noir,
Serait impossible pour Dieu !
La couleur blanche de la peau,
De l’être humain serait l’essence,
Des esclaves, hélas, il nous faut,
Pour récolter en abondance.
Et, selon lui, les Égyptiens,
Meilleurs philosophes entre tous,
Faisaient mourir les hommes roux,
Qui leur tombaient entre les mains.
Mais D’Alembert et Diderot
Auront pour moi le dernier mot :
Non, jamais, sans réserve, un homme,
N’appartiendra à un autre homme.
Il y a Dieu au dessus de tout,
Ce maître absolu et jaloux.
On a aboli l’esclavage,
Nul ne fléchit plus le genou,
Devant un dieu ou une image,
Mais n'espérons éclairer tout.
Dumnac