Inscrit le: 21/12/2006 De: Var Envois: 1 |
In Mémoriam IN MEMORIAM Un matin d’avril, j’ai appris l’horrible nouvelle Edith s’était éteinte Elle a trouvé trop tôt le repos éternel Malgré la maladie qui a eu raison d’elle. Telle une bougie à la flamme vacillante Qu’un courant d’air a soufflé brusquement Telle une colombe cherchant en vain son envol Elle est partie vers sa destination finale. La cérémonie promettait d’être émouvante Ses sept filles autour d ‘elle étaient présentes Inconnue de tous, je suis alors arrivée De Victor aussi, j’étais accompagnée. Vers Isabelle et Pascale, je me suis d’abord avancée D’une longue accolade, elles m’ont honorée Isabelle m’a dit alors, elle est là -bas, va ! Angélique m’est alors tombée dans les bras. Telle une petite fille paniquée, elle sanglotait Entre deux spasmes, elle essayait de me parler Me confiant sa détresse d’être soudain sans maman Je la consolais de mon mieux, la berçant tendrement.
David vers moi s’et alors avancé De quelques mots simples il m’a remercié D’être venue de si loin la soutenir Ce à quoi j’ai répondu, comment ne pas venir ! Le prêtre nous a invité à le suivre dans l’église L’hymne à l’amour d’Edith Piaf s’est fait entendre Couverte d’un velours rose et de fleurs odorantes Edith nous attendait, écoutant sa chanteuse Et nos pleurs mêlés. Une première lecture nous a narré la vie d’Edith Des sanglots discrets dans l’église résonnaient Les chants et paroles religieuses ont rythmé la cérémonie Johanna a fait la première lecture, en pleurs elle ne la pas finit. De là où j’étais je voyais les sœurs affligées Je sentais les sanglots s’étouffer et les larmes couler Puis vint le temps douloureux des adieux Où deux lectures tout à tour ont mouillé nos yeux. L’adieu d’une petite fille à sa grand-mère chérie Une belle lecture toute en vers, jolie Puis Angélique au nom des enfants se levait à son tour Son hommage fut poignant et aussi plein d’amour. A nouveau à la sortie de l’église je l’ai prise dans mes bras A nouveau je l’ai bercé de mots doux, en vain je la consolais Nous sommes tous alors allé au cimetière Pour l’inéluctable mise en terre. Arrivés au cimetière, derrière le corbillard nous avons marché Devant le cercueil, nous nous sommes recueillis Une dernière lecture nous avons entendu L’un après l’autre, d’un rameau d’olivier, nous l’avons béni. Les officiers d’état civil en terre l’ont porté Solennellement au fond l’ont déposé La mise en terre fut pour moi chose étrange Car non point deux cantonniers la pelle à la main Mais à la pelle mécanique la terre la recouvrit Toutes les sœurs une à une lui on fait leurs adieux A leur maman chérie, à la prunelle de leurs yeux La dernière à partir fut Angélique la benjamine Sa petite chérie, sa confidente si lointaine. Angélique la dernière est restée, une poignée de terre elle a lancé Des paroles que seule Edith a entendu ont été prononcées Un futur rendez-vous, un dernier secret partagé Un jour elles se retrouveront, c’est certain. Elles pourront alors continuer leurs interminables discussions Leurs plaisanteries, leurs rires, leur désir de communion L’amour était tel entre elles deux, fusionnées Que rien ni jamais ne pourra les séparer. J’allais doucement me retirer Victor et moi allions rentrer Je venais de parler à Valérie Quand Carole vers nous s’est avancée Avant de partir un dernier verre nous a proposé. Avec toutes les sœurs nous avons pris un café Avant de rentre, Angélique j’ai pris en aparté Encore et encre elle nous a remercié D’être venus et pour elle et pour sa mamounette D’être là pour la soutenir, elle et ses soeurettes. Ah mais que dire de maman Edith Je l’ai peu et sans doute mal connue D’emblée quand elle m’a rencontré Apres m’avoir vue avec son Angélique M’a donné sans réserve aucune son entière amitié Sachant que pour sa fille je serai toujours là .
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