Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Aventures en Mer Rouge : 2 - Un compagnon aux yeux bleus C'est sous les arcades du Casino-Hôtel Que se retrouvaient les européens, Installés sur la terrasse buvant leurs cocktails Les femmes en robes blanches, leurs amants sereins.
Nous étions pour chacun des aventuriers, les visages étaient aimables, les couples enlacés Sur les grands boulevards bordés de magasins bariolés, Les hommes et les femmes se montraient en société.
Les jardins français du Casino aux longues avenues Jouaient toutes les heures les plus belles romances, les ombrelles colorées masquaient les baisers volés, Quelques mouchoirs étaient jetés sans retenus, Heureux celui que les rattrapaient, tous enviaient leurs chances, Tous devinaient les nuits de Port-Said, les baisers échangés.
Toute la vie de Port-Said dépendait du Canal de Suez, Sur ses berges bordés de pelouses vertes pommes Une foule bigarrée observait les bateaux voguer, Sur les docks, les égyptiens étaient à leurs dures besognes.
Midi arrivait, je devais retrouver au bar du Grand Hôtel de la Poste Un membre du consulat Français, le temps de l'aventure commençait. L'intérieur était magnifique, un lustre de cristal éclairait la salle, Des serveurs en smoking recevaient les clients comme des hôtes, Les chaises et les tables blanches étaient presque toutes occupées, Un homme aux cheveux dégarnis me fit signe, j'allais à sa table.
A ses cotés, je remarquais un homme jeune, aux cheveux courts. Ma peau blanche et pâle devait lui sembler bien fade, La sienne était brunie, le soleil d'Egypte avait usé de ses tours Pour donner à sa peau le doré du désert et de son sable. Je m'assis , le membre du consulat commença :
-" Vous avez fait un bon voyage, mon cher François, Port-Said est une belle ville , n'est ce pas ? Mais hélas nous ne sommes pas ici pour parler de ça, Il est temps pour vous de partir en mission de ce pas. Vous n'irez pas seul, je vous présente votre compagnon, Il est anglais, Monsieur Thomas Lawrence. Lawrence suffira, vous partirez demain pour Tadjourah On la surnomme la ville blanche. Henry de Monfreid à bord de son Altair vous y attendra, Sachez jeune homme que ce ne sont pas des vacances. J'ai d'autres choses à faire , faites tous deux connaissance."
Mon voisin regarda partir le membre du consulat Avec un sourire étrange , puis il me regarda. Ses yeux étaient d'un bleu profond, capable surement De lire l'âme de tout homme , à tout moment.
-" Appelez moi Lawrence , François. Savez vous pourquoi je viens avec vous ? Ce sont les ordres du grand commandement, Nos vieux pays se préparent à un grand égarement. Sur cette Terre milles fois millénaire Nous allons semer les graines de la guerre, Le pétrole que l'on sent sous le sable du désert Attise les convoitises de nos ennemis. Nous ne sommes que des agents d'affaires, Des espions pour nos adversaires.. Un boutre nous attendra au port , dans la ville blanche Demain commenceront nos aventures , mon ami."
à suivre.....
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