Son sang voluptueux qui se répand
En lettres vraies et bleues,
Et sa paix intérieure
Toujours en patience
Libèrent son verbe !
Il écrit par ses plaies
Voulant
Toucher
L’horizon
De sa fictive guérison.
Le poète se blesse pour son art !
Mais c’est un prédateur
Qui recherche sa proie…
Elle est son Å“uvre !
Des rythmes primaires de la nature
À la violence du réel,
Le poète,
Dont la délicatesse est noble,
Se promène,
Cherchant le chemin de sa vérité.
Il saisit par la gorge sa nature profonde
Et n’a de raisons pour personne !
Le poète
Ne craint pas le mystère,
L’opacité des âmes
Car il les dévoile,
Les transperce
Et leur offre l’azur
Au milieu des nuages de la désespérance !
Le poète n’a pas été et ne devient pas,
Il est.