Je me revois enfant, le monde était en guerre;
les bottes des nazis écrasaient mon pays;
les montagnes alentours cachaient " ceux du maquis"
et moi je gambadais sur les chemins de terre,

tout droit vers la rivière où je passais mes jours,
la gaule entre les mains, le bouchon en alerte,
et pour seul compagnons quelques grenouilles vertes
qui partageaient gaiement mes champêtres amours .

J'entendais mes parents, venus pour le dimanche,
parler d'actes atroces, d'hommes mourant de faim,
mais pour mon cœur d'enfant ces images violentes

étaient comme un vieux film, perdues dans le lointain.
Les vacances finies, loin de mon bel été,
mes yeux ont du s'ouvrir sur la réalité !!

HONORE ( 05/03/15)