Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Le sage et l'homme-loup (derniére partie) Gandhi se tenait devant Mowgli, assis en tailleur Le vieillard ne bougeait pas, silencieux Il en était ainsi depuis des heures Puis le vieillard commença à parler d'un ton coléreux.
-" Sachez que si la nuit ne tombait pas, depuis longtemps je vous aurai chassé Je n'aime pas recevoir des invités sans être prévenu, Monsieur Gandhi. Depuis que mon épouse est morte, depuis le départ de mes enfants chéris J'ai coupé tous liens avec les hommes, autant indiens qu'anglais."
Gandhi: -" Je vous cherche depuis mon retour en Inde Mowgli, Sachez que je connais la terre des anglais, que l'Afrique ne m'est pas inconnue Que sur tous ces continents pour la liberté farouchement j'ai combattu. Bien que je sois un humain, rien de ma personne n'est votre ennemie, Savez vous que Kipling a raconté dans un livre vos aventures, Que des amis ont ri de moi quand je leurs disais que je vous cherchais, " Ce n'est qu'un héros de l'imagination britannique, une caricature " Mais je savais dans mon cœur que tu existais."
Mowgli: -"Votre quête me semble bien vaine si vous connaissez tout de moi, Que puis je vous apporter de plus, je sens en vous l'homme de loi Votre rhétorique est lumineuse, les anglais vous ont bien formé Voilà un don que vous devez à leurs universités !"
Gandhi : -" Je sais que je m'impose dans votre maison, un manque de courtoisie Je vous promet de ne rester que le temps de cette nuit Mais je suis le porteur d'une grande cause, chasser les anglais de notre pays, J'ai besoin de la sagesse de la nature, de la forêt pour combattre mon ennemi !"
Mowgli: -" Toujours la colère des hommes, vous n'arriverez à rien avec ce langage guerrier Laissez moi vous donner une leçon, j'espère qu'elle sera profitable. Tout ce que vous entendrez ce soir n'appartient pas au monde de la Fable Mais d'un Monde à jamais perdu pour l'humanité. Avez vous vu le tertre prés de ma maison, sachez que Bagherra y repose, Cette fidèle panthère , je l'ai nourri jusqu'à son dernier souffle de vie, Lui apportant petits oiseaux, lapins, j'ai prié à sa mort comme son ami. Depuis ce jour funeste, un sombre voile me rend morose, Baloo se fait également vieux, il s'éloigne de moi par peur des anglais, Les chasseurs n'ont pas de pitié pour les animaux, La fourrure fait commettre les pires atrocités, Au nom de ce commerce de tristes oripeaux . Mes frère loups évitent les villages des hommes, s'enfonçant plus dans la jungle, Parfois je reçois la visite de frère gris puis il repart aussi vite, Voilà ce qu'est ma vie humble Triste, pleine de mélancolie."
Gandhi : -" Je veux chasser les anglais, redonner à notre pays sa fierté, Chasser le dieu de colère, retrouver notre panthéon, Est ce faire office de déraison ? Vouloir lutter pour la liberté ?"
Mowgli : -" Vous avez de la chance, je vais vous présenter un invité, Entrez Hanuman, il faut tout lui enseigner ."
Entre dans la cabane, Hanuman, le dieu et roi des singes: -" Bonsoir Mowgli, il faut donner une leçon à Monsieur Gandhi. Le peuple singe a longtemps lutté contre la folies des hommes Encore plus aujourd'hui que dans les anciens temps. Les grands singes se sont enfuis dans le cœur de la jungle; Les petits eux ont lutté autrement, s'installant au fil du temps Dans les maisons des hommes, des hôtes humbles Que vous nourrissez, que vous dorlotez. La violence contre les hommes nous auraient conduit à notre perte, En soufflant une vent de grimaces, de rires, de cabrioles Nous vous faisons rire, même devant vos fenêtres , Faites de même avec les habits rouges, la violence n'est pas une bonne idole."
Mowgli: -" Ecoutez bien les sages paroles d'Hanuman, Pour combattre les anglais soyez non violent Rien ne sert de se servir des armes de l'occident, Retenez cette leçon."
Le lendemain matin, Gandhi quitta la petite cabane La Leçon d'Hanuman était bien comprise Il sera l'apôtre de la non violence pour chasser l'emprise De l'Angleterre sur son Inde natale.
fin
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