« Rien au monde ne peut empêcher l’homme de se sentir né pour la liberté.
Jamais quoi qu’il advienne, il ne peut accepter la servitude, car il pense. »
Simone Weil, philosophe
Rien ne peut empêcher l’homme de se sentir
Né pour la liberté, jamais quoi qu’il advienne
Il ne peut accepter la servitude humaine
Et à baisser les yeux il ne doit consentir.
S’il est fait prisonnier, très vite il doit partir,
S’éloigner des regards tout injectés de haine,
À l’absence d’amour, il ne peut dire « amen »,
Qu’il trompe son geôlier et tente de s‘enfuir.
Quand il était esclave du roi de Babylone,
Israël dans l’espoir laboura son sillon,
Après le dur labeur, il a chanté les psaumes,
Le jour allait venir où il verrait Sion.
Toutes les nuits, aussi, il a rêvé, Nelson,
Malgré le temps qui passe, qu’il briserait les chaînes,
Que la couleur de peau ne diviserait l’homme,
Que la fraternité adoucirait nos peines.
Et dans les plantations , où le coton foisonne,
Après les durs travaux, les esclaves qui chantent,
Est-ce bien un banjo, près des cases, qui sonne ?
Ils n’ont que la musique, c’est pour cela qu’ils dansent.
Loin, dans la Sibérie, il écrit Alexandre,
Au fond de son esprit tout un monde résonne,
Ce que fut le goulag, le monde va l’apprendre,
Au creux de son silence, patiemment, il raisonne.
Le petit Louis XVII, Ã la prison du Temple,
Au sordide cachot, on l’a laissé crever,
Car, en lui on voulait tuer la royauté ;
Comme tous ces poilus qu’on tua pour l’exemple ;
Ces otages au désert, qu’on a décapités.
On a éliminé tant de têtes qui pensent,
Au nom de la patrie ou de l’égalité,
On a souvent fait preuve d’extrême cruauté.
Il ne suffit toujours que l’on chante ou l’on danse,
Pour faire régner sur terre ton nom, ma liberté.
Dumnac