C'est un vide parfaitement plein
De l'évidence d'un désir fou,
Dans l'absence, où le sexe se plaint
D'un manque, au tendre de câlins doux.

C'est une béance, qui nourrit
L'espoir de nouvelles rencontres,
Aux promesses de ces folles nuits,
L'un et l'autre, ensemble, tout contre.

C'est une profondeur, bleue, sans fond,
Où se noie la vision d'avenir,
Sur les vagues, les creux, les amonts
Des houles brisantes du plaisir.

C'est une ouverture, un ouragan,
Qui souffle en tempête immobile
Du besoin des caresses d'amants,
Aux foudres de corps indociles.

C'est un beau doute, paradoxal,
Au coeur d'impossibles ruptures,
Au tourment de ce délicieux mal,
Entre déraison et nature.

C'est le manque de toi, infini,
Dans un temps qui se compte à rebours,
Sur les lignes de ton corps d'envies,
A courir le rêve des amours.