La jeunesse si vite s’égare
Entre des marges et des interlignes
Entre les absences et les départs
Remplacer la pendule, les secondes vides
Cristallisation et puis les amours meurtrières
On se perd, on y va, on regrette
A qui la faute ?
Une cigarette amère, des mégots d’espérances
Au fil du temps les strophes se répètent
Quelle importance ?
A la vitre des mots, l’histoire se reflète
Silence.
Le verbe attend, je cherche un sens
Quelques minutes qui encore persistent
Patiemment, là je demeure
Un film se déroule, l’image n’est pas nette
Mais au fil du temps l’histoire se répète
Quelques polaroids mélancoliques
A l’intérieur tout est si calme, je crois
Juste une trace douloureuse qui subsiste
A qui la faute ?
La jeunesse si vite s’égare
Entre les pages blanches et les interstices
Entre les marges et les phrasés nostalgiques
Je cherche un peu réconfort au fond de moi
Quelle importance ?
Parfois tu sais là -bas tout est si froid
Et puis tout le reste va s’estomper
Demain c’est hier, peut-être
Peut-être… dis, tu sais toi ?
Je vois à nouveau la pluie tomber
Au fil du temps les saisons se répètent
Entre les absences et les départs
Et je sais, et je sais…
La jeunesse si vite s’égare.
C.P
[Post Scriptum : Ne pouvant traduire mon titre dans une expression française qui me convenait, j'ai décidé de laisser le titre original en anglais que l'on peut traduire par "le sens de mon moi". A ce titre le texte ne parle pas directement de moi, mais d'un moi commun, d'un moi qui fait sens et que certaines personnes ont déjà pu expérimenté au plus profond d'elles-mêmes.]
Tendresse,
Emy.
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet