Mon corps est comme une île
Qui attend ta venue
Sur ses douces collines
L’envie s’est abattue,
Au creux de sa vallée
Murmure une rivière
Et quand le vent frémit
De son lit elle jaillit,
Lorsque sa terre tremble
Tout son ciel s’assombrit
À la mer il s’assemble
En vagues et en roulis,
Mon corps est comme une île
Cachée dans le brouillard
Sur le bord de ses cils
Les chagrins vont « s’échoir »,
Si tu poses tes lèvres
Elle se dénudera
Et partageant sa fièvre
Ton cœur elle bercera,
Elle dévoile l’aurore
Brodée de fils d’or
Où gouttes de rosée
Viennent s’y reposer,
Mon corps est comme une île
Sauvage et indocile
Et il faut chevaucher
Les vagues pour la trouver,
Lorsqu’après la tempête
Se courbent les roseaux
De nouveau elle est prĂŞte
Ă€ subir les assauts,
Et sous ses frondaisons
Se cachent les frissons
Des trésors enterrés
Des secrets bien gardés,
Mon corps est comme une île
Mystérieuse et fragile
Elle offre volupté
Et fruits d’amour gorgés,
Perdue dans l’horizon
D’un rêve ou d’une envie
Au-delĂ la raison
Elle lutte pour sa survie,
Et si le temps l’assaille
Modelant ses rocailles
Dans son Ă©crin de ouate
Elle reste délicate,
Mon corps est comme une île
On s’y perd un beau jour
Et lorsque naît l’idylle
Elle la change en amour,
Tu peux y jeter l’ancre
Au sein de son destin
Te perdre dans son antre
Jusqu’au petit matin,
Car sur ses plages blondes
Bordée de sable fin
La joie y est féconde
À l’abri des embruns,
Mon corps est comme une île
Innocente et nubile
Elle attend ton naufrage
Pour t’offrir ses plages,
Elle a ouvert son monde
À l’amour bohémien
Ton âme vagabonde
Arpente ses chemins,
La nuit elle frissonne
Sous l’assaut de tes mains
Et quand l’aurore sonne
Elle s’endort enfin.
Martine Alliot Miranda
28/03/2014
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